- Bonsoir Léa, bonsoir Arthur, bonsoir Plume le chat! et bonsoir à tous. Bienvenu pour la première petite histoire de l'oncle Calembredaine.
Ce soir, berrichonnons un peu.
En effet, c'est une vieille histoire que les moins de vingt ans ne peuvent pas connaître. Elle remonte au moyen-âge et concerne notre vieille campagne berrichonne.
En ce temps-là, on payait un droit de passage, en argent ou en nature pour pouvoir passer les ponts ou entrer dans les villes, c'était la tonlieu.
- Bonjour monseigneur, bienvenue dans notre bonne ville!
- Bonjour messire, j'accompagne mon troupeau pour le vendre sur le marché du comte de Bourges.
(Il faut vous dire qu'en ces siècles reculés, les engrais étant rares et ne venant que des crottins des animaux, la vaste campagne berrichonne n'était pas très cultivable, et donc réservée à l'élevage d'animaux pas très exigeants: les moutons et les chèvre, d'où notre célébrité pour nos fromages, bien sût!)
- Cela vous coûtera un sou par animal et deux par homme, monseigneur!
( Le noble berrichon, comme ses descendants aujourd'hui, faisait attention à ses sous. Faisant ses comptes, il n'emmenait que 99 moutons et un berger, pour déclarer 100 bêtes et donc économiser ainsi un sou. Car un sou est un sou. Que diable!)
-- Hé bien, compères, je n'ai que 100 bêtes et ma propre personne.
- Cela fera donc 101 sous, mon bon seigneur. vous pourrez ainsi passer pour les vendre sur notre bon marché.
Et voilà, tendre bambins et chers amis comment les dictons naissent, et les mentalités se forgent. Cela perdura pendant tout l'ancien régime. La radinerie légendaire du berrichon était née et son manque cruel de convivialité avec les étrangers s'installait pour des siècles.
La prochaine fois je vous raconterai pourquoi la france a envoyé des hommes dans le Nouveau Monde et pourquoi les trappeurs portaient souvent des vêtements très chauds!
Bonne nuit les petits!